Titre : Le Monde selon François

Auteurs : Renaud Collin (dessin) et Vincent Zabus (scénario)

Editeur : Dupuis

Date de parution : Janvier 2007



Nous voici plongés dans un monde où chacun comprendra que mêmes les rêves les plus fous méritent au moins d’être imaginés.
En effet, François, petit homme à l’imagination débordante (et croyez-moi, ce n’est rien de le dire), vit dans un monde à part. Ou plutôt dans Son monde, où chaque instant du quotidien, chaque objet, chaque personne alimente toujours un peu plus son imagination et les histoires qu’il s’invente. Car François n’en est jamais à court, de cette imagination rocambolesque. A tel point que ses copains se moquent de lui ou que son père ne supporte plus ses histoires “toujours plus ridicules les unes que les autres”. Entre nous, c’est vrai que le petit François est prolifique : entre les flocons de neige qui sont en fait des pellicules d’anges ou “les fabuleuses aventures de Bob le poisson vert qui un beau jour devint rouge”, on a de quoi faire… Dailleurs, François commence à se sentir différent des autres et n’est-ce pas le pire pour un enfant, de ne pas ressembler à ses copains ? Mais apparait “la dame aux feuilles magiques” (oui, elle n’a pas de nom alors il fallait bien improviser…). Cette dame est en fait à la recherche du “grand alphabet” qui saura avoir un pouvoir sur les lettres et sur les objets ayant un rapport avec l’écriture, mais surtout qui aura de l’Imagination !

Il faut faire vite : Adrien Osborn, écrivain factice et maléfique, s’est emparé des lettres et les dresse avec son fouet. Emprunt d’égoïsme et de violence, son but est de publier toujours plus au détriment de la qualité de l’écriture. François sera-t-il le “grand alphabet” tant recherché ? Pourra-t-il avoir la force et le courage, à son âge, d’affronter la bêtise humaine ?

Lisez cette histoire, pas de déception possible. Car au travers des aventures fantastiques de François (animées par un graphisme créatif de Renaud COLLIN), il y a l’amour des mots, l’amour d’écrire et le besoin tant insatiable mais tant humain de rêver. Et au-delà encore, il y a le fait que vous comme moi, comme chaque semblant d’humain sur terre a tout au fond de lui enfoui son âme d’enfant. Lisez cette histoire, vous verrez que vous n’avez pas changé d’un poil. On a tous 10 ans… et ça fait du bien.